Auteur : anonyme
Note de l'Hippopotable : ****
S'il est un genre littéraire mésestimé, c'est bien celui du publi-reportage. Même lors des années 80, lorsque la publi-philie était à son comble, quand Séguéla, Jean-Paul Goude et Gotainer étaient les Shakespeare, Michel-Ange et Gotainer de leur temps, le publi-reportage n'a guère été mis à l'honneur.
Il est temps de réhabiliter cette littérature, en braquant le projecteur de ce blogue vers un de ses joyaux. Le texte et les photos que vous allez découvrir ici réussissent en effet l'exploit de réconcilier les amateurs de saucisse industrielle avec ceux de Sartre et Jean Vilar ; de réunir les charmes de Fiona Gélin et ceux du fricandeau au riz ; de dévoiler le visage d'un industriel et sportsman mal connu, et de révéler les passionnantes coulisses de la machine automatique à couper le lard.
Mais place au rêve, place à la poésie, place au cassoulet... Voici ce publi-reportage que n'aurait pas renié André Breton, ce ready-made de la littérature promotionnelle, dans sa version intégrale.
(légende :) "M. Vincent Saurin montre à la famille Gélin les ingrédients entrant dans la recette du cassoulet : autour d'eux, 6 marmites géantes et des cuisiniers surveillant la cuisson. Comme la famille Gélin, 500 000 personnes consomment tous les jours, en France et à l'étranger, les plats cuisinés William Saurin.
Une lecture indispensable
5 commentaires:
Un publi reportage proprement édifiant, merci "mon minet"!
Oh, que ca sent bon la franchise et l'honnêteté commerciale.
Comme on dit : le poids des mots, le choc des photos...
Souvenez vous, dans "l'homme qui en savait trop" le même Daniel Gélin meurt, à Marrakech, d'une indigestion de couscous Garbit dans les bras de James Stewart.
Ne s'agissait-il pas d'une manoeuvre de l'annonceur William Saurin contre un concurrent ?
Fan-tas-tique et parfaitement édifiant. Je file à l'épicerie, pourvu qu'il y en ait !
Je crois que j'ai arrêté de béer et commencer à avoir des spasmes incontrôlables à partir de "industriel et sportsman bien connu". Je ne pense pas que ce passage ait quoi que ce soit de particulier. Mis face à un phénomène inexplicable, la raison humaine s'évertue à comprendre jusqu'à un certain seuil seulement, lequel seuil, une fois franchi, déclenche un sentiment d'absurdité, qui provoque une sensation plaisante et une réaction communicative, ainsi que l'abandon de la tentative de compréhension.
Comme il en a été fait l'hypothèse ailleurs, ce serait une adaptation évolutive de survie de l'espèce: l'acquisition d'un sens de l'humour chez l'homo sapiens lui a permis de lâcher l'affaire dans bien des situations qui auraient été source de profondes et insolubles méditations chez un primate moins badin. Et quand on médite on s'expose à se faire bouffer par les tricératops et on oublie de se consacrer à la dissémination du patrimoine génétique, erreurs que je ne commettrai pas, grâce à l'humour. Merci Darwin.
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