jeudi 31 mai 2007

Archie Cash

(Dupuis, 1971-1987)
Auteur : Malik, parfois sur scénario de Brouyère

Note de l'Hippopotable : ****

Pousuivant son tour d"horizon des genres méprisés de la littérature, La Bibliothèque idéale de l'Hippopotable se tourne aujourd'hui pour la première fois vers le "neuvième art" : la bande-dessinée.

Archie Cash occupe une place à part dans cette catégorie : c'est en effet la seule série illustrée qui mette en scène un héros calqué sur l'immense Charles Bronson. Mais ce n'est pas la seule spécificité, ni la seule source d'intérêt, de cette bande dessinée injustement méconnue des jeunes génération, et probablement aussi des moins jeunes.

Nous recommandons à nos lecteurs, tout en parcourant ces lignes, de se représenter les sons et les odeurs qui devraient être associés à cette série.

Les moins imaginatifs pourront aisément reconstituer l'ambiance très particulière d'Archie Cash en mettant sur leur mange-disque l'album "O gringo" de Bernard Lavilliers et en inhalant un mélange de cendres froides, de gas-oil, de mauvais whisky, d'urine de rat et de sueur de coolie.


Un bon titre est un titre qui donne envie de lire. Simple et percutant.



La série se caractérise par sa prédilection
pour les décors sordides.





Véritable Mac Gyver des tropiques,
Cash n'est jamais à court d'imagination pour se tirer d'affaire.



Archie Cash est aussi un homme de son temps qui sait se distraire sainement.



Leitmotiv de la série : le tueur psychopathe.
Toujours invraisemblablement accoutré, toujours une réussite.




Notez au passage l'amour du dessinateur pour les plis et les costumes collant à la peau. On doit sentir la moiteur sourdre de chaque pore de l'album.










A la fin de l'album, un rappel utile pour les 7-12 ans.

Appuyé par une quatrième de couverture promotionnelle
pour le moins inattendue
(oui, ce "chien de guerre" est bien plongé
dans la lecture de Gaston Lagaffe)
.




Une série indispensable

mardi 8 mai 2007

Publi-reportage William Saurin

(Publié dans le Paris-Match n°1030 du 1/02 1969)
Auteur : anonyme

Note de l'Hippopotable : ****

S'il est un genre littéraire mésestimé, c'est bien celui du publi-reportage. Même lors des années 80, lorsque la publi-philie était à son comble, quand Séguéla, Jean-Paul Goude et Gotainer étaient les Shakespeare, Michel-Ange et Gotainer de leur temps, le publi-reportage n'a guère été mis à l'honneur.

Il est temps de réhabiliter cette littérature, en braquant le projecteur de ce blogue vers un de ses joyaux. Le texte et les photos que vous allez découvrir ici réussissent en effet l'exploit de réconcilier les amateurs de saucisse industrielle avec ceux de Sartre et Jean Vilar ; de réunir les charmes de Fiona Gélin et ceux du fricandeau au riz ; de dévoiler le visage d'un industriel et sportsman mal connu, et de révéler les passionnantes coulisses de la machine automatique à couper le lard.

Mais place au rêve, place à la poésie, place au cassoulet... Voici ce publi-reportage que n'aurait pas renié André Breton, ce ready-made de la littérature promotionnelle, dans sa version intégrale.

















(légende :) "M. Vincent Saurin montre à la famille Gélin les ingrédients entrant dans la recette du cassoulet : autour d'eux, 6 marmites géantes et des cuisiniers surveillant la cuisson. Comme la famille Gélin, 500 000 personnes consomment tous les jours, en France et à l'étranger, les plats cuisinés William Saurin.



Une lecture indispensable