mardi 20 juin 2006

Le Passage

(Laffont, 1994)
Auteur : Valéry Giscard d'ESTAING

Note de l'Hippopotable : ****



Pour le premier roman sélectionné dans cette chronique, nous devions choisir une œuvre magistrale, unique, irréprochable. C'est tout naturellement que nous avons pensé à cet ouvrage. Nous ne vous ferons pas l'affront de vous présenter son auteur. Ni de résumer son intrigue. La valeur de ce roman ne tient pas à son histoire, faussement simplette, de la rencontre d'une notaire de province amateur de chasse et d'une jeune auto-stoppeuse.
Place au texte, place aux mots, qui par leur force brute nous laissent, le souffle court, secoués par une expérience quasi physique.


"- Bonjour, Natalie, lui ai-je dit
- Bonjour, m'a-t-elle répondu."
(ch.15)

"Ainsi, le froid est venu. J'ai appelé le plombier pour qu'il vérifie la chaudière et qu'il la remette en marche" (ch. 19)

" Je la porte en direction de mon lit. Elle est lourde mais sans que son poids représente un effort trop pénible pour moi" (ch.19)

"Le restaurant avait droit à une étoile et deux fourchettes dans le guide Michelin. C'était rassurant. Pour la qualité du décor, nous verrions bien sur place" (ch22)

"Nous avons fait une longue promenade, l'après-midi, avant de rentrer. Comme je voulais éviter la région de Blois et de Gué-de-Chambord, j'ai préféré partir en direction de l'ouest" (ch23)

"Natalie s'est levée et est entrée dans la salle de bains.
- Est-ce que je peux utiliser ta brosse à cheveux ?"
(ch24)

"Nous parcourions la nuit ensemble, dans une passion ardente et sauvage où je me découvrais davantage de liberté que je ne m'en serais prêté" (ch 26)


Un ouvrage indispensable


Il est toujours vivant dans nos cœurs.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

que ce soit en litérature ou en politique, ce cher Giscard avait un certain style! Parfois risible, hélas.

Paul a dit…

Oui. On l'imagine volontiers parcourir la nuit dans une passion ardente et sauvage.

Anonyme a dit…

merci.. je ne savais pas quoi emporter pour la plage...

Anonyme a dit…

Que dire de plus si ce n'est que ces extraits de haute volée interpellent chacun d'entre nous au plus profond de nos passions.
Quelles sont donc les modalités de ce ce surplus de liberté auquel il ne pensait pouvoir s'y prêter ?
Un mystère bien opaque mais qui, incontestablement, ne manque pas de charme.

Cédric a dit…

C'était palpitant !